Il a longtemps été ce joueur insaisissable, à la fois génie et mirage. Mais en cette nuit de septembre 2025, au Théâtre du Châtelet, Ousmane Dembélé a cessé de courir après les promesses. Il les a rattrapées. Ballon d’Or en main, regard droit, sourire franc, il est devenu ce qu’on espérait de lui depuis toujours : un roi.






Photos : France Football/ Ballon d’or/DR
Sacre d’un funambule devenu roi
Il est 22h12 quand son nom résonne dans la salle. Ousmane Dembélé, 28 ans, 6e joueur ftançais à décrocher le Ballon d’Or. Les applaudissements fusent, les flashs crépitent, mais lui reste calme. Comme s’il savait. Comme s’il avait attendu ce moment toute sa vie, sans jamais vraiment y croire. 35 buts, 14 passes décisives, cinq titres dont une Ligue des champions avec le PSG. Une saison pleine, enfin. Une saison où il n’a pas seulement brillé, il a illuminé.
Le gamin de Vernon n’a jamais lâché
On l’a vu débuter à Rennes, virevoltant, imprévisible, déjà trop fort pour les défenses frileuses de Ligue 1. Dortmund l’a accueilli comme un joyau brut, Barcelone l’a poli à coups de blessures et de doutes. Entre 2017 et 2023, il a connu l’enfer des soins, les silences du vestiaire, les critiques acides. Champion du monde en 2018, oui, mais jamais vraiment titulaire, jamais vraiment libre. Et puis Paris. Comme une mdeuxième naissance. Le Parc des Princes l’a adopté, Luis Enrique l’a compris, Kylian Mbappé l’a épaulé. Ousmane Dembélé est devenu un leader. Pas seulement technique, mais mental. Il a appris à parler, à guider, à finir les actions.



Photos : France Football/ Ballon d’or/DR
Feu follet devenu sniper
Cette saison, il a tué les matchs. Liverpool en huitièmes, Arsenal en demies, deux passes décisives en finale. Il ne dribble plus pour le plaisir, il dribble pour tuer. Son jeu s’est épuré, son regard s’est aiguisé. Il est passé de l’artiste au tueur. Et pourtant, il n’a rien perdu de sa joie. Toujours ce sourire, cette légèreté, cette façon de jouer comme si c’était encore le quartier.
Une étoile dans le ciel des Bleus
Ousmane Dembélé entre dans la légende. Aux côtés de Raymond Kopa, Michel Platini, Jean Pierre Papin, Zinedine Zidane, Karime Benzema. Il est le 6e, mais il est surtout le plus inattendu. Son Ballon d’Or est celui de la résilience, de la patience, de la foi. Il prouve qu’on peut tomber, se relever, et finir par briller plus fort que jamais.



Photos : France Football/ Ballon d’or/DR
Et pendant ce temps, Aitana Bonmati écrit l’histoire
À ses côtés, une autre étoile s’est levée. Aitana Bonmati, triple Ballon d’Or féminin. Trois fois reine, trois fois élue, malgré les défaites, malgré les blessures. Elle est l’âme du Barça, la chef d’orchestre du football moderne. Technique, intelligente, courageuse. Elle joue comme Iniesta, pense comme Xavi, gagne comme elle seule sait le faire.
Deux trajectoires, une même lumière
Ousmane Dembélé et Aitana Bonmati ne se ressemblent pas. Lui a souffert, elle a dominé. Lui a attendu, elle a enchaîné. Mais tous deux ont prouvé que le football récompense ceux qui ne lâchent rien. Leur Ballon d’Or est une leçon. Une reconnaissance du talent, du travail, de la beauté du jeu. Et ce soir, dans les rues de Paris, on ne parle que d’eux. De l’éclair devenu étoile. De la meneuse devenue légende. Le football a ses rois, et ses reines.




Photos : France Football/ Ballon d’or/DR